dimanche 3 octobre 2010

Color power

Au commencement du commencement, il y a un réveil qui sonne à 5h45, un samedi matin. Dur. Mais c'est pour la bonne cause, alors aller on s'extirpe du lit, direction la douche pour se décoller les deux yeux. Je vous l'ai dit, dur. J'avale mon déjeuner tout en préparant mon lunch et tout en pensant à quel point c'est poche d'avoir oublié d'acheter des piles pour mon appareil photo. On part pour le Mont Tremblant voir l'automne qui prend ses couleurs et je n'aurai même pas de quoi jouer les touristes.

J'enfile plusieurs couches de vêtements. Instant d'hésitation devant ma paire de Converse et mes bottes de pluie. Mauvais choix. Départ pour le métro.

Entre mes changements pour aller jusqu'à l'Université, je trouve un magasin ouvert dans le métro. J'achète des piles, et pour vous dire à quel point les prix sont du foutage de gueule dans ce genre de dépanneur, le vendeur me dit: "C'est 8.15$ sans les taxes, ça va? Vous les prenez quand même?" (traduction: "Hey je vous arnaque bien comme il faut et vous êtes d'accord?! Waouh!!"). Ben oui....grrrr. Bref je ne regrette pas l'investissement.

A Poly, tous les français en échange sont rassemblés pour attendre les bus. Départ 8h40 et deux heures plus tard, on est rendus à destination.

Plusieurs parcours sont possibles pour arriver au sommet, nous on a pris celui qui était  le moins encombré/fréquenté. Dans le groupe: Pauline (une fille qui était avec moi en prépa et que j'ai croisé par hasard dans les couloirs de l'école, le monde est petit), Johanna, Anni, Benoît et Quentin (des amis de Pauline).

 

Allez les copains, c'est parti! Les chemins sont alternativement secs, boueux, mouillés et inondés. Mes Converse rouges sont devenus bruns et à chaque pas, mes pieds font "smoutch smoutch" desormais. Mais c'est beau punaise, tout ce qui nous entourait était coloré! 


Copyright Pauline Bertrand






Nous avons monté en un peu plus de trois heures, avec une pause déjeuner devant ça (cliquez sur la photo pour la voir en plus grand): 



La récompense des efforts est au sommet: le paysage magnifique pour certain, une pomme ou la chaleur du chalet pour d'autres.


Pour la descente, le groupe se sépare en deux: à pied ou en télésiège. Mauvais choix (oui encore). Je descends à pieds avec les deux garçons. Au lieu d'emprunter une voie de randonné, on prend les pistes de ski pour aller plus vite car il commence à pleuvoir. Sauf qu'au moment de partir..."Oh!"... les deux zozos se mettent à dévaler la pente en courant et en zigzagant. Ils ont la classe, ils gambadent comme des boucs de montagne...mais moi derrière je ressemble...à rien. Concentration maximale pour ne pas glisser sur les pierres, pour ne pas marcher dans la boue et pour essayer de suivre le rythme. Mais à un moment, j'ai laché prise, j'ai commencé à dévaler aussi. Conclusion: deux chutes (un roulé boulé dans la boue et une glissade, les fesses dans la gadou) et mon bas de pantalon aussi est devenu brun, mais j'ai bien rigolé (c'était nerveux je crois).

Une fois dans le village Playmobil (on dirait que tout est faux ou en carton, c'est étrange), un chocolat chaud est de rigueur.

 Copyright Pauline Bertrand

Copyright Pauline Bertrand

Retour dans les bus jaunes d'écolier, la fatigue d'une journée de randonné dans les pattes (à comprendre, qu'on est tous affalés sur nos sièges, les yeux fermés, la bouche ouverte) mais des belles images en tête (vive le Québec!).

jeudi 19 août 2010

En amour avec Montréal

Voici un an que j'ai posé bagages à Montréal. Et il faut avouer que la vie y est belle, tranquille et nature!


Bon par contre, on fait un deal, vous aménagez tous à Montréal, vous mes chouchous français, et comme ça ce sera parfait!

samedi 7 août 2010

Je ne serai pas à la rue en septembre!!

Et oui, voilà, ça y est, j’ai trouvé mon futur nouveau chez moi et c’est absolument parfait! Une vue de la façade (merci Google Maps) :


A noter, qu'en cherchant on tombe sur de drôles d’annonces : il y a ceux qui sentent le vieux pervers (« Homme 60ans, cherche femme seule, sans problème, ouvert d’esprit et bien dans sa peau pour 150$/mois »…mouais bof bof)  ou ceux qui frôle l’arnaque (« 450$ plus les charges d’Hydro (=électricité) à 180$/mois »…juste pour comparer, pour deux mois en hiver, un québécois moyen paye autour de 120$). 

Je ne sais pas si je dois remercier mon lucky Penny du jour, mais j’ai finalement trouvé l’appartement idéal. Véronique sera ma colocataire et j’ai comme le sentiment qu’on va très bien s’entendre toutes les deux. 

A suivre.

jeudi 5 août 2010

Pédale, pédale!!!!

Le weekend dernier, on a enfourché un tandem, pris nos cliques et nos claques (enfin ceux de Rémi parce que niveau équipements de camping, y’en a qui sont plus riches que d’autres) et en avant pour le Mont Tremblant! 335 km en tout sur les deux jours, ce qui équivaut à un Paris-Clermont-Ferrand à vol d’oiseau (c’est le moment où vous applaudissez…).Pour y aller, on a pris le Petit Train du Nord, une ancienne voie de chemin de fer transformée en piste cyclable.

Copyright Rémi Bouderlique

Pas de grosse activité ce weekend, juste rouler ça suffisait amplement et puis se dire « Waouh c’est beauuuuu! » et aussi « Là là regarde!! Un Tic et Tac!». Ah oui et dans les virages, crier "Maman je vais mourir!", parce que c'est quand même impressionnant d'être tout penché de côté (même en sachant que le "conducteur" gère plus que bien). On ne s’était pas vraiment arrêtés pour prendre des photos, mais en voilà quelques unes prises pendant qu’on roulait:

Copyright Rémi Bouderlique

Copyright Rémi Bouderlique

En plus, le temps était vraiment super. On avait du soleil (les marques de bronzage foireux en forme de vêtement peuvent en témoigner), mais les températures étaient loin de « on-va-tous-mourir-déshydratés-comme-des-vieux-pruneaux-au-bords-de-la-route ». Ce qui fait que c’était bien agréable de pédaler.

Passage obligé par la petite boulangerie-cabanon
Copyright Rémi Bouderlique

Et même et même qu’on a mangé des bleuets sauvages (au pipi de cycliste) en nous arrêtant. A comprendre qu’on a trouvé 8 pauvres fruits qui se battaient en duel, pas de quoi faire une belle récolte…c’était juste symbolique.

Copyright Rémi Bouderlique

Copyright Rémi Bouderlique

Arrivé au camping
Copyright Rémi Bouderlique

Voilà, destination atteinte! On a campé dans le Parc National du Mont Tremblant et à part pour déballer nos affaires et faire un feu, on n’était pas d’attaque pour grand chose (eh oui c’est plate, pas de soirée en boîte à nous trémousser avec les caribous, ni de party de poker avec les ours…une prochaine fois hein).

Copyright Rémi Bouderlique

Bon, il y a aussi eu quelques soucis techniques : par exemple, une perte de pédale gauche (oui comme ça, sur un coup de tête, il s’est dit qu’il se faisait la mâle) suivi de la chaîne qui déraille. Mais rien de grave au final et pour nous consoler de ces mésaventures, on s'est fait plaisir avec un gâteau aux dattes acheté en route...miam.

Même pas vrai, on ne bave pas devant le gateau
Copyright Rémi Bouderlique

Avant
Copyright Rémi Bouderlique

Copyright Rémi Bouderlique

L'homme qui fait du feu
Copyright Rémi Bouderlique

Après
Copyright Rémi Bouderlique

Pour finir, je tiens particulièrement à remercier mes quadriceps pour m’avoir permis de vivre ce beau voyage (bravo les gars!!) et merci aussi à eux de m’avoir portée le lendemain, ce qui n’était pas gagné d’avance (vous êtes les meilleurs!). A dire vrai, ce sont plutôt les cuisses de Rémi qui nous ont sauvé…donc merci à Rémi pour les muscles (mais ne croyez pas qu’il fait ça gratuit…ça se paye à base de pancakes/nutella et de barres choco-brownie), et merci aussi pour l’initiative du weekend!

Il y a eu un saut temporel entre le dernier article et celui-là, ce qui sera bientôt comblé, mais pas tout de suite, il faut faire le tri des souvenirs et mettre tout ça par écrit avant!

vendredi 7 mai 2010

Une histoire de cowboys

Une des belles découvertes de la culture québécoise est sans doute le groupe des Cowboys Fringants. Du folk, du rock, du bonheur en petites doses d'environ 4 minutes chaque. Avec mon chum Rémi, notre soirée d'hier a été rythmée par leurs chansons. Il y en avait:

- de celles qui donnent envie de faire rougir ses mains



- de celles pour qui il faut sortir l'excuse de la poussière dans l'oeil



- de celles qui sont plus engagées



Après ça, retour à la maison à vélo, un peu fatiguée mais avec des bons souvenirs en tête...et c'est ce qui compte, non?




Bonne nuit.

mercredi 28 avril 2010

Oui oui elle a encore toutes ses dents...


Pour tes 23 ans, j'ai plein de bonnes choses à te souhaiter bien sûre et l'occasion de te dire, maintenant que la fin se rapproche, que j'ai bien aimé être en colloc' avec toi...c'était même mieux que pas pire!!

mardi 27 avril 2010

Soit il y a du retard, soit de l'avance, mais...

...Dame Nature, il faut arrêter de se piquer...la neige en avril, ce n'est pas une bonne idée!! Et puis ce n'est pas que quelques flocons de tapette, il n'arrête pas depuis ce matin et ça s'accumule pas mal.



 


Vous laissez pas tromper par les photos, à Montréal il fait super beau (normalement), même qu'hier on pique-niquait dehors et on était en short. 

Bon beh moi je vais aller cirer mes bottes d'hiver tiens...

samedi 27 mars 2010

Over the rainboooh..ho..how - Critical Mass

Hier, pour la deuxième fois de ma vie montréalaise, j'ai participé à la Masse Critique. C'est une bonne grosse dose de spontanéité en pleine tronche! L'occasion de parcourir sa ville différemment (ça change du métro, ça c'est sûr) et de papoter avec ses voisins de ballade.

Avec mes talents de cadreuse (si vous regardez jusqu'au bout, vous comprendrez), je vous ai pris une petite vidéo, c'est comme si vous étiez!

dimanche 21 mars 2010

Wouaf wouaf


Il y a trois semaines, nous avons fait un petit week-end du côté de la ville de Québec. L'activité principale était une ballade en traîneau, le truc typiquement touriste-français-en-quête-d'exotisme-québécois.


Allez, c'est parti!



Contrairement à toute imagination farfelue que j’ai pu ouïr, non non , on ne fait pas des chiens de traîneau comme dans une sorte de Far Ouest remastérisé Grand Nord, avec un fouet à la main. Pour apprendre à diriger les chiens, notre guide nous a donné une petite formation, juste avant de faire leur connaissance.




Pour démarrer, il faut les aider en poussant un peu le traîneau et crier "Hop hop!!". Une fois qu’ils sont bien partis, on peut sauter sur les sortes de skis placés à l’arrière et laisser traîner notre graisse tout en contemplant le paysage. Bon, on ne peut pas trop avoir la tête en l’air pendant qu’on est le conducteur parce qu’il faut aussi faire attention à garder une certaine distance avec le traîneau de devant…si ça se rapproche de trop, il faut lancer un "Wow!!!" énergique et appuyer sur les freins.

 (Copyright Aurore)

Pour tourner à droite: rétro, clignotant…mais surtout crier "Gi!!". Pour aller à gauche, c’est "Ha!!". Je ne suis pas sûre que tous ces cries soient d’une très grande utilité, mais on nous a dit de faire comme ça, alors on a essayé de faire comme ça.

 Rémi à la place du guide

Guillaume et Bouclette

 Moi (merci Rémi pour la photo)

On était deux par traîneau,  ce qui permit d’alterner les rôles : soit se laisser conduire comme des princesses et mitrailler le postérieurs des chiens à grande brassée de clic flash clic clic, soit flageoler des jambes et suer du front à l’arrière. Il y a plus de sensations lorsqu’on dirige le traîneau mais être assis tranquilou devant n’est pas mal non plus!



Je ne voudrais pas avoir l’air de dire que nos chiens étaient les meilleurs, mais ils étaient pas mal cool. Ils se tenaient bien tranquilles lorsque nous faisions des pauses, alors que d’autres cacophonaient et même qu’il y en avait un parmi eux qui était super balèze: Rider (pourtant ce n’était pas un husky), du coup on avançait vite (en général).

 (A gauche) Rider, notre super chien

Guillaume en pleine séance d'apprivoisement


 (Copyright Aurore)

 (Copyright Rémi)


Sur le chemin, on a vu toute sorte d'abris...



Le tipi où on a fait une petite pause (surtout pour réhydrater notre guide)

Retour au chenil, après la super ballade! Et un petit détour pour aller voir les chiots.



Le soir on voulait souper dans une cabane à sucre, restaurant situé près des exploitations d’érables où on peut manger typiquement québécois (à base de beans à l’érable, d’oreilles de crisse, de tires…) mais n’ayant pas réservé, on s’est faits recaler. Une véritable chasse au restaurant qui allierait à la fois quantité-qualité et prix était alors ouverte.


Juste avant de retourner à Québec, on a fait une pause aux chutes de Montmorency. Checkez comme c’est chouette!




La fratrie Hautcoeur

Dimanche matin, avec Rémi, on s’est motivés pour aller faire des raquettes au parc de la Jacques Cartier (non ce n’est pas une faute de français, on dit bien DE LA Jacques Cartier, c’est une rivière qui traverse le parc). C’était sympa, même si on n’a pas eu besoin de chausser nos raquettes et que ça glissait pas mal. De là-haut, Rémi a pu faire ce joli panorama:


L’après-midi, on a rejoint Bouclette et Guillaume pour aller au parc Valcartier. Cette fois il ne s’agissait pas d’un parc naturel mais d’un parc d’attraction, une espèce d’Aqualand hivernale.

Le principe peut se résumer à:
Etape 1: se munir d’une chambre à air comme il le dise ici. Ca va, on avait pas mal de choix…



Etape 2: prendre les tire-fesses, version bouée en essayant de ne pas se faire griller la place par un petit qui se jette sans prévenir sur la bouée-tireuse avant vous.




Etape 3: s’agripper à 4 par les poignets de la bouée et sautiller des fesses pour amorcer la descente.

Etape 4: crier fort "Yeaaaaahaaaa!" ("Youhouuuuu " marche aussi) et éviter de recevoir trop de postillons de neige dans la figure.

Etape 4-bis (Seulement pour deux des attractions, où des espèces de bateaux remplacent nos petites bouées): Ramener l’embarcation jusqu’aux remontés. C’est bien chouette de faire du rafting sur neige ou la Tornade mais c’est super lourds ces machins (du genre, si tu le tires seul, tu ne bouges pas d’un poil)!




Quand on a estimé que nos chaussures et nos vêtements étaient suffisamment imbibés d’eau à force de faire des glissades, on a pris la voiture, direction Montréal. Retour-maison!